jewisheritage

Nathan Wolfe (USA)



Le chasseur de virus Nathan Wolfe se montre plus malin que la prochaine pandémie en gardant deux longueurs d'avance : en découvrant les nouveaux virus mortels là où ils apparaissent -- lorsqu'ils passent des animaux aux hommes parmi les chasseurs qui ont du mal à survivre en Afrique -- avant qu'ils ne fassent des millions de victimes.
ted.com

Sidney Lumet (USA)



Le cinéaste américain Sidney Lumet, qui avait notamment réalisé "Douze hommes en colère" et "Un après-midi de chien", est décédé à son domicile de New York à l'âge de 86 ans. 

Selon la belle-fille du réalisateur, Leslie Gimbel, citée par le quotidien, Sidney Lumet souffrait d'un cancer lymphatique.
Sidney Lumet, né à Philadelphie en 1924 et qui "préférait les rues de New York à Hollywood" selon le New York Times, avait commencé sa carrière de réalisateur de cinéma en 1957 avec "Douze hommes en colère", un drame judiciaire avec Henry Fonda.
Il est surtout connu pour le thriller "Un après-midi de chien" qu'il a réalisé en 1975 avec Al Pacino en braqueur de banque et le film dramatique "Network" (1976) sur un présentateur de télévision qui perd la tête à l'antenne après avoir été licencié.
Au cours de sa carrière, Sidney Lumet a été nominé à cinq reprises aux Oscars dans la catégorie meilleur réalisateur, sans remporter la statuette.
En 2005, un Oscar d'honneur lui avait été décerné pour l'ensemble de sa carrière.

Baruch Blumberg (USA)

Baruch Blumberg, lauréat du prix Nobel de Médecine en 1976, est décédé à l'âge de 85 ans en plein milieu d'une conférence à la Nasa en Californie victime d'une crise cardiaque, rapportent les médias occidentaux se référant à l'agence spatiale américaine.
Baruch Blumberg a remporté la plus prestigieuse des récompenses scientifiques pour ses travaux sur le virus de l'hépatite B. Entre 1999 et 2002, le savant a dirigé l'Institut d'astrobiologie de la Nasa. 
L'hépatite B est une maladie du foie due à un virus à ADN. A l'instar du SIDA, l'hépatite B est considérée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme un problème majeur de santé publique.


Sa page sur jewisheritage
Sa page sur jewishinventors

Tammy Ziegler (Israel)


technion


Une avancée majeure concernant la théorie des nombres premiers vient d'être réalisée grâce au travail réalisé par le Dr Tammy Ziegler du Département de Mathématiques du Technion, conjointement avec des collègues des Etats-Unis et de Grande-Bretagne. La publication de ces résultats coïncide avec l'annonce de l'attribution de la médaille Fields, le prix le plus prestigieux au monde pour les mathématiques, à un chercheur israélien de l'université Hébraïque, Elon Lindenstrauss. Israël se révèle ainsi être devenu un acteur majeur dans le domaine des mathématiques.


Le travail que le Pr Tammy Ziegler et ses deux collègues, le Professeur Tao de l'UCLA et le Professeur Green de l'Université de Cambridge, ont récemment achevé a suscité un vif intérêt parmi les mathématiciens puisqu'il permet de résoudre des problèmes de base dans le domaine des nombres premiers.

La fascination pour les nombres premiers, explique le Pr Ziegler, est presque aussi ancienne que les mathématiques. Il y a déjà plus de 2000 ans, Euclide a montré que chaque entier naturel (à l'exception de 1) pouvait s'écrire comme un unique produit de nombres premiers. Euclide a également prouvé qu'il existait un nombre infini de nombres premiers. Sa démonstration "reductio ad absurdum" est encore considérée à l'heure actuelle comme l'une des démonstrations les plus élégantes en mathématiques. Elle revient à supposer qu'il existe un nombre fini de nombres premiers qui puisse être écrit comme une séquence P1
Se posait alors la question de savoir à quelle fréquence apparaissent les nombres premiers. Il était en effet intéressant d'avoir une estimation quantitative. Intuitivement nous savons qu'il existe plus de nombres pairs que de nombres divisibles par trois, et plus de nombres divisibles par trois que de nombres qui soient des racines carrées parfaites. En effet, si nous prenons un très grand nombre (par exemple N = 109), nous savons qu'il comprend environ N/2 nombres pairs, N/3 nombres qui soient divisibles par 3, et quelques racines carrées parfaites. Le Dr Ziegler explique que, pour ces cas-là, l'estimation est facile. En revanche, la démonstration faite par Euclide ne permet pas d'estimer la quantité de nombres premiers plus petits que N.

Plus de 2000 ans se sont écoulés avant qu'une formule puisse être établie, démontrant qu'il y a environ N/lnN nombres premiers plus petits que N. La formule a été conjecturée par Gauss et Legendre, en se basant sur des données numériques, puis a été prouvée de façon indépendante par Hadamard et de la Vallée Poussin en 1896.

L'étape suivante, selon le Dr Ziegler, consistait à trouver des modèles arithmétiques au sein de la séquence des nombres premiers, afin, notamment, de comprendre le comportement additif des nombres premiers. Par exemple, plusieurs paires de nombres premiers, où les deux nombres diffèrent l'un de l'autre de deux unités, sont connues et appelées "nombres premiers jumeaux". Il serait alors intéressant de savoir s'il existe un nombre infini de telles paires, mais à ce jour, la réponse à cette question échappe encore aux mathématiciens.

Une question connexe concernait l'existence de progressions arithmétiques dans la séquence de nombres premiers. Ce n'est qu'en 2004 que Green et Tao ont réalisé une avancée majeure dans le domaine en démontrant que l'ensemble des nombres premiers contient des progressions arithmétiques arbitrairement longues. Les deux chercheurs ont abordé le problème en utilisant des concepts de la théorie Ergodique, qui est une branche des mathématiques traitant de l'étude des systèmes dynamiques. Green et Tao ont ainsi prouvé l'existence de progressions arithmétiques dans la séquence des nombres premiers, mais leurs méthodes ne fournissaient aucune estimation du nombre de progressions arithmétiques de nombres premiers, dont tous les éléments seraient plus petits que N.

Ces estimations ont pu être finalement établies grâce à une collaboration entre les Dr Green, Tao et Ziegler, dont le travail porte sur le lien entre les progressions arithmétiques et les systèmes dynamiques nilpotents. Il serait vain d'essayer d'expliquer la contribution du Dr Ziegler en termes simples, mais ces résultats ont suscité un vif intérêt dans la communauté mathématique puisqu'ils ont permis d'établir des méthodes permettant de trouver des asymptotes aux progressions arithmétiques des nombres premiers.

Michael Sela (Israel)

Prof. Michael Sela
Professeur Michael Sela  

Le célèbre ancien vice-directeur de l’Institut Weizmann de Rehovot, Michael Sela, s’est vu remettre ce jeudi 31 mars le titre de Commandeur de la Légion d’Honneur à la Résidence de l’ambassade de France. Habitué des récompenses pour son travail la remise de ce titre confirme, une fois de plus, la reconnaissance de la France à ce grand scientifique.
Auréolé de nombreuses récompenses pour ses travaux, il a notamment reçu le Prix d’Israël dans les Sciences de la vie en 1959, le Prix Rotschild en 1968, le Prix de l’Institut français de la vie en 1984 et s’apprête ce soir à recevoir l’insigne de Commandeur de la Légion d’Honneur, après avoir reçu celles d’officier en 1987. Est aussi à inscrire à son palmarès la création de la première société israélienne immunologique. Après avoir jeté les bases de ce domaine en Israël, il a enseigné de par le monde pour contribuer à la recherche dans ce domaine.
C’est à la tombée de la nuit que M. Sela est arrivé à la Résidence de l’Ambassadeur de France en Israël, M. Christophe Bigot. Au milieu de la société franco-israélienne, le scientifique s’est vu remettre la récompense institué en 1802 sous le règne de Napoléon Bonaparte.
Tout au long de son discours, l’ambassadeur a souligné son admiration non seulement pour le parcours de M. Sela, mais surtour pour l’homme lui-même. “Nous accueillons aujourd’hui un grand scientifique évidemment, un grand ami de la France, et tout simplement un grand homme”.
Il a ensuite vanté le rôle que le Professeur a joué pour la renommé de l’Institut Weizmann. “Bien sûr vous êtes un grand chercheur, vous avez fait la réussite de l’Institut Weizmann. Grâce à vous cette institution est aujourd’hui l’un des établissements les plus performants du monde. Avec Simone Weil, vous avez notamment réussi à instaurer un partenariat exceptionnel entre l’Institut Weizmann et l’Institut Pasteur en France”.
M. Bigot a ensuite gentiment ironisé sur la courte carrière du scientifique dans la diplomatie. “J’ai découvert aussi que vous étiez un ancien collègue. Vous avez en effet servi l’Etat d’Israël deux année durant à Prague, avant de nous quitter. Heureusement peut-être, car vous auriez privé la médecine, la pharmacie et la recherche de vos talents. Ou peut-être, si vous êtes aussi doué en diplomatie que dans le domaine scientifique, vous auriez réussi à amener la paix dans ce pays”.
L’ambassadeur a finalement conclu en expliquant la raison de cette troisième récompense. “Tout simplement parce que vous êtes un grand ami de la France. L’étroite collaboration que vous avez instauré avec l’Institut Pasteur, notamment grâce à Mme Weil et à M. Monnot, en est aujourd’hui la preuve. La France, depuis longtemps a reconnu vos mérites. Pour conclure, je dirai que c’est la France qui aujourd’hui est honoré de vous compter parmi ses amis”.
Lui répondant dans un français parfait, le scientifique a remercié chaleureusement la France toute entière pour les honneurs qu’elle lui a rendu, affirmant qu’il avait toujours été très lié à l’Hexagone. M. Sela a ensuite continué par des anecdotes personnelles, notamment celle de son attribution de la chaire Albert Einstein au Collège de France en 1971.
La cérémonie s’est enfin terminée sur la remise, effective de la médaille au chercheur. Salué par de nombreux applaudissements, M. Sela a ensuite dû se frayer un chemin au milieu d’une assemblée constitué de présidents de sociétés, de professeurs, de scientifiques et d’amis pour accorder à Israel Valley cet entretien.
Interrogé tout d’abord sur la signification pour lui de cette récompense, l’ancien responsable de l’Institut Weizmann nous a répondu avec émotion qu’il était “tout d’abord reconnaissant. Je suis profondément lié à la France et cela depuis des années. Cela fait vingt-quatre ans maintenant que j’ai eu ma première décoration. Je n’avais aucune idée que je recevrai celle-ci”, a-t-il modestement ajouté. Loin de se rendre pleinement compte de sa notoriété dans les milieux scientifiques français, le chercheur se considère avant tout l’obligé de la France.
Pionnier de la recherche immunologique, M. Sela, au seuil de ses quatre-vingt sept ans, garde un oeil attentif aux évolutions dans ce secteur. Après lui avoir posé une question sur les avancées actuelles, il nous a confié qu’il “regardait avec attention deux nouvelles découvertes”. “Mais je ne peux pas encore en parler aux médias”, a-t-il ajouté. Pour Israel Valley cependant il a consenti quelques confidences. “Je peux malgré tout vous dire qu’elles sont dans la continuité de ces vingt dernières années. Elles concernent le cancer et mettent en oeuvre une combinaison”, a-t-il révélé.
“Une combinaison c’est lorsque vous prenez deux médicaments que vous faîtes agir ensemble. Dans certains cas, les médicaments ne marchent que séparément c’est vrai. Mais d’autres peuvent au contraire, en agissant ensemble, développer une synergie incroyable. Nous nous sommes en effet rendu compte que deux anticorps contre des mêmes récepteurs ont chacun une activité différente et cela créé une synergie impressionnante. Au moins un cancer pourrait être traité”, a-t-il développé.
M. Sela est bien connu pour ses recherches en immunologie, notamment dans la recherche sur les antigènes de synthèses, les molécules qui déclenchent les attaques du système immunitaire. Ses études ont conduit à la découverte du contrôle génétique de la réponse immunitaire, ainsi qu’à la conception de vaccins basés sur des molécules synthétiques.
Le professeur d’immunologie a également été le premier à introduire l’utilisation des polypeptides synthétiques linéaires et de branches comme antigènes, qui a mené à une meilleure compréhension du phénomène immunologique.