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Erez Ribak et Amichai Labin (Israel)


Des chercheurs au Technion ont réussi à percer un mystère qui intrigue les scientifiques et les médecins depuis plus d’un siècle, concernant la manière dont la structure de la rétine contribue à l´amélioration de notre acuité visuelle. Dans un article scientifique qui sera publié dans le journal «Physical Review Letters», les chercheurs décrivent une maquette créée sur ordinateur reconstituant la rétine, à travers laquelle ils ont fait passer des rayons lumineux.
«Nos yeux ressemblent à un appareil de photos numérique», explique le Dr. Erez Ribak du département de physique, qui a résolu le problème en collaboration avec un étudiant en doctorat, Amichai Labin. «Le cristallin est situé en avant, et le détecteur – à savoir, la rétine – en arrière. Sur la partie éloignée de la rétine se trouvent les photorécepteurs, qui sont bizarrement recouverts de couches transparentes de neurones.
Ces neurones servent de câblage chargé de traiter et de transmettre les images détectées vers le cerveau; mais la présence de ce câblage a pour effet de déformer ces mêmes images. On ne comprend pas pourquoi ce câblage n´est pas situé derrière les photorécepteurs, ni pourquoi on retrouve cette même particularité chez tous les vertébrés. Cette question a rendu perplexe bien des chercheurs depuis la découverte des fonctions et de la structure interne de l´œil vers la fin du 19ème siècle.
Or, il y a à peine trois ans, des chercheurs ont découvert que les cellules gliales (dites cellules de Muller) qui traversent toutes les couches neuronales (ledit «câblage») de la rétine, sont capables de transmettre de la lumière. « Nous avons construit une maquette optique de la rétine puis nous y avons fait passer des rayons lumineux », explique le Dr. Erez Ribak.
« Nous avons constaté que seuls les rayons passant au centre de la pupille sont captés par les cellules gliales et guidés directement vers les photorécepteurs, tandis que les rayons lumineux provenant des cellules voisines ou ceux transmis de la périphérie, qui pourraient encombrer notre vision, sont rejetés et dispersés. Ce processus ne serait pas possible si les photorécepteurs étaient situés devant les couches neuronales».—

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