jewisheritage

Israel Horovitz (USA)

Dramaturge américain né en 1939, acteur, metteur en scène et nouvelliste. Il est l'auteur d’une cinquantaine de pièces jouées sur toutes les scènes du monde

Sucre d'orge : une piece d'Horovitz


Une comédie qui n’en est pas vraiment une, des personnages à la fois cocasses et tragiques, des situations absurdes et pourtant pleines de sens… Sucre d’Orge est une pièce qui joue sur les contrastes, les décalages, les demi-teintes. Enlevé, vivant, le texte court, court, et va toujours là où on ne l’attend pas. Jusqu’au dénouement, qui n’a rien d’un point final.

Zuckerman et Joanna sont les deux personnages qui donnent corps et voix à ce texte. Ils auraient pu ne jamais se rencontrer, tant leur personnalité les oppose. Mais un accident les réunit et cette rencontre révèle leurs ressemblances : l’un comme l’autre se perd dans des fantasmes narcissiques ; les deux tentent vainement d’arracher de l’existence un petit bout de gloire ; ensemble, ils essaient à tout prix d’oublier qu’ils sont seuls…

Au-delà du cocasse et de l’absurde, cette pièce nous dit-elle que l’orgueil est notre premier maître, que la solitude est notre condition inéluctable ? Peut-être. Mais elle le dit en souriant et en faisant des pirouettes. Sucre d’Orge est un bonbon, un peu acide certes, mais qui a le goût de l’enfance. sucredorge

Le site d'Israel Horovitz

Dominique Strauss-Kahn (France)

Le directeur du Fonds monétaire international (FMI), le Français Dominique Strauss-Kahn, est la cible d’une enquête pour népotisme dans le cadre de relations intimes avec une subordonnée, une affaire qui fait écho au scandale ayant provoqué la chute du patron de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz, l’an dernier.

L’institution, qui est l’un des acteurs de premier plan ces dernières semaines avec l’explosion de la crise financière, a ouvert une enquête sur son directeur avec l’intention de tirer les choses au clair rapidement, a indiqué samedi un porte-parole à l’AFP.

Le cabinet d’avocats Morgan, Lewis and Bockius, retenu par le Fonds, doit rendre ses conclusions «d’ici la fin du mois», selon le porte-parole. «Toutes les allégations, et en particulier celles impliquant la haute direction, sont prises extrêmement au sérieux».

«Mme Nagy n'a subi aucune pression pour quitter le FMI»

DSK, considéré comme l’une des plus éminentes figures politiques européennes en matière d’économie, a été nommé en septembre 2007 à la tête du FMI pour réformer en profondeur cette institution.

A ce stade, le FMI n’a pas voulu entrer dans les détails de l’enquête, alors que le quotidien Wall Street Journal en a relaté les grandes lignes, dans son édition de samedi.

L’affaire porte sur une relation extra-conjugale qu’aurait eu M. Strauss-Kahn, âgé de 59 ans, avec Piroska Nagy, une ancienne haute responsable d’origine hongroise du département Afrique du FMI. M. Strauss-Kahn aurait approché Mme Nagy en décembre 2007. Les deux intéressés seraient devenus intimes début 2008, mais l’affaire aurait tourné court peu après, le mari de Mme Nagy ayant découvert des échanges de courriels compromettants.

Les enquêteurs se demandent si M. Strauss-Kahn, ex-ministre français de l’Economie à la tête du Fonds depuis un an, a fait preuve de favoritisme à l’égard de Mme Nagy dans le cadre de ses missions au sein du FMI, et s’il n’aurait pas également cherché à se venger, une fois la relation terminée.

Mme Nagy a démissionné en août, au moment où le Fonds a supprimé environ 600 postes. Son avocat a indiqué au Wall Street Journal qu’elle n’avait subi aucune pression pour quitter le FMI, et que ses émoluments de départ étaient équivalents à ceux perçus par ses pairs.

Au FMI, l’enquête a été déclenchée par le doyen de l’institution, Shakour Shaalan, qui représente l’Egypte et d’autres pays arabes au conseil d’administration du FMI après avoir «eu écho de certaines allégations cet été», a expliqué William Murray. «Le doyen a fait appel à un conseil externe pour mener une enquête et déterminer la validité de ces allégations».

Strauss-Kahn: «J’ai coopéré et je continue de coopérer»

Dans un communiqué, M. Strauss-Kahn a indiqué donner «son plein soutien» à cette enquête, portant «sur un incident survenu dans ma vie privée en janvier 2008».

«J’ai coopéré et je continue de coopérer», a-t-il poursuivi, en assurant «n’avoir jamais abusé de (sa) position de directeur du Fonds».

La volonté du FMI d’aller vite pour limiter l’ampleur d’un éventuel scandale fait écho à une affaire similaire concernant Paul Wolfowitz, l’ex-patron de la Banque mondiale, accusé en mai 2007 d’avoir indûment assuré l’avancement de sa compagne employée par la banque.

Outre la démission forcée de celui qui avait été initialement nommé pour assainir les pratiques de gestion de l’institution, l’affaire avait sérieusement écorné la crédibilité de la Banque mondiale, débouchant sur une véritable crise institutionnelle.

Un scandale d’une telle envergure serait malvenu pour le FMI à un moment où l’institution se concentre sur le soutien aux pays les plus touchés par la crise financière.

L’institution, qui réunit 185 pays, a multiplié les interventions depuis l’éclatement de la crise en septembre, plaidant en faveur d’actions concertées entre Etats. Elle a contribué au vaste plan de soutien élaboré par les pays du G7, le week-end dernier à Washington.

Dominique Strauss-Kahn, marié à la journaliste Anne Sinclair, est père de quatre enfants, nés de deux précédentes unions. liberation

Le bureau exécutif du FMI a blanchi son directeur, Dominique Strauss-Kahn, des accusations de favoritisme, selon un communiqué de l'organisme rendu public samedi 25 octobre au soir.


Le Blog de Dominique
Fiche sur l'Assemblee Nationale
Le site du FMI

Soeur Emmanuelle (France)

Née le 16 novembre 1908 à Bruxelles dans un foyer aisé franco-belge, Madeleine Cinquin, de mère chrétienne et de père juif, avait prononcé ses voeux de religieuse dans la congrégation Notre-Dame de Sion le 10 mai 1931.


Soeur Emmanuelle est décédée lundi à la veille de ses 100 ans
Par Isabelle LIGNER

Emmanuelle , religieuse franco-belge ayant dédié sa vie aux plus pauvres, est décédée dans la nuit de dimanche à lundi moins d'un mois avant de devenir centenaire.

Soeur Emmanuelle, de son vrai nom Madeleine Cinquin, s'est éteinte "dans son sommeil" dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 99 ans dans la maison de retraite de Callian (Var) où elle vivait depuis 1993, a précisé à l'AFP une responsable de son association, Asmae.

"Fatiguée", mais ne souffrant "d'aucune maladie particulière" selon la même source, Soeur Emmanuelle, connue pour son franc-parler, sa silhouette humble et son visage malicieux qui hantaient les plateaux de télévision et les bureaux des puissants, allait célébrer son centième anniversaire le 16 novembre.

"Sa disparition laisse un vide immense dans nos coeurs", assure Asmae, "mais la force de son message continuera de nous aider à être fidèle à sa devise: +Vivre c'est agir, Yalla!+".

Ses obsèques auront lieu mercredi dans "la plus stricte intimité" à Callian tandis qu'une messe de requiem sera célébrée en la cathédrale Notre-Dame de Paris également le 22 octobre à 15H00.

Une messe en sa mémoire sera également célébrée, selon ses souhaits, à la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse", rue du Bac à Paris, samedi 25 octobre à 10H30. Ses mémoires posthumes doivent paraître jeudi 23 octobre chez Flammarion.

De nombreuses personnalités religieuses et politiques ont rendu un hommage unanime à cette petite femme énergique qui avait partagé pendant plus de 20 ans la vie des chiffonniers du Caire et mené une lutte acharnée contre la pauvreté.

"Son témoignage a montré comment la charité chrétienne réussit à aller au-delà des différences de nationalité, de race, de confession religieuse", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, qui l'a comparée à Mère Teresa.

"Nous sommes profondément touchés par la disparition de cette grande pionnière de la solidarité humaine du 20e siècle", a pour sa part écrit Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris. "Elle restera pour nous une lumière du plus vif éclat".

Le président Nicolas Sarkozy a salué en soeur Emmanuelle "une femme de foi aux convictions élevées, mais aussi une femme d'action".

Sa vie "doit servir d'exemple en cette période où le règne de l'argent l'emporte trop souvent sur les valeurs humaines", a souligné la socialiste Ségolène Royal.

Sous le nom d'Emmanuelle (Dieu est avec nous), elle avait enseigné en Turquie, puis en Tunisie avant de partir pour l'Egypte, où à 62 ans, elle obtint le feu vert de sa congrégation pour vivre parmi les plus pauvres, les chiffonniers du Caire.

Rappelée par sa congrégation en 1993, à l'âge de 85 ans, alors qu'elle souhaitait finir sa vie en Egypte, Soeur Emmanuelle a passé ses dernières années dans le Var, où elle avait continué à donner de la voix pour défendre l'aide aux pays pauvres, les SDF et les jeunes générations.

Hanane Rochdi, 33 ans, ancienne élève égyptienne d'une école créée par Soeur Emmanuelle et qui l'a connue , il y a plus de 20 ans la qualifie de "grande dame". "Elle venait souvent à l'école et jouait avec nous", a-t-elle dit à l'AFP.

A Callian, les gens saluaient unanimement lundi sa gentillesse mais aussi son intelligence, son caractère et son humour, évoquant une figure emblématique faisant partie du "paysage local". le point

L'Association asmae de Soeur Emmanuelle
L'Association operation orange
Les Amis de Belgique

Martin Chalfie (USA)

Né en 1947, Martin Chalfie a grandi à Chicago.
Prix Nobel de Chimie-2008


Après un doctorat de neurobiologie obtenu en 1977 à Harvard, il se consacre, à l'université Columbia (New York), où il est en poste depuis 1982, à l'étude de Cænorhabditis elegans. Ce ver microscopique, qui sert de modèle en génétique, a l'avantage d'être transparent. Apprenant, lors d'un séminaire, l'existence de protéines luminescentes, il a l'idée d'utiliser la Green Fluorescent Protein (GFP) comme un marqueur biologique, pour dresser une carte de l'animal. L'idée est d'accrocher le gène de la GFP à celui que l'on souhaite visualiser. En 1994, son équipe décrit dans la revue Science une expérience dans laquelle six neurones de Cænorhabditis elegans servant au toucher émettent une lumière verte, première illustration de l'utilisation de la GFP le monde



Deux Américains, Roger Tsien et Martin Chalfie, et un Japonais, Osamu Shimomura, sont récompensés par le prix Nobel de chimie 2008 pour la découverte de la protéine fluorescente GFP et la mise au point de son utilisation comme marqueur. Un honneur mérité pour un travail qui a fait progresser à pas de géant notre connaissance du vivant.
Depuis une dizaine d'années, biologistes et médecins ont une nouvelle arme pour étudier les cellules, les tissus, ou les fonctions vitales : la GFP, Green Fluorescent Protein. Devenue un outil banal, elle figure aujourd'hui parmi les accessoires d'innombrables laboratoires dans le monde. On peut la décrire comme un colorant d'un genre particulier, que l'on incorpore dans le génome pour mettre en évidence la production d'une certaine protéine. Les biologistes s'en servent désormais pour étudier les tumeurs, les neurones, l'activité d'enzymes, le mouvement des spermatozoïdes, le fonctionnement de capteurs biologiques ou encore pour mettre au point des moyens de lutte contre la malaria. On a même vu des souris et des porcs entièrement fluorescents...
Dès les débuts de la microscopie, les biologistes ont constaté l'importance de la coloration pour rendre visibles les structures cellulaires, qui, à l'état naturel, sont transparentes sous l'œil du microscope. Un homme de l'art sait utiliser les bonnes molécules pour colorer ce qu'il veut observer, membrane cellulaire, protéines, sucres, graisses, ADN, tumeurs, etc.
L'idée d'utiliser des molécules fluorescentes est ancienne. Réémettant une lumière d'une certaine couleur lorsqu'ils sont éclairés, ces colorants originaux ont donné naissance à la microscopie par fluorescence, ensemble de techniques faisant appel à des microscopes spéciaux. Mais ces molécules lumineuses ont longtemps été toxiques, limitant leur usage.

Osamu Shimomura, l'homme qui a découvert la GFP.
Le cadeau de la méduse
Il y a bientôt un demi-siècle, au début des années 1960, un biologiste marin qui était aussi chimiste, le Japonais Osamu Shimomura, s'est intéressé à une méduse du Pacifique, Aequorea victoria, capable, comme d'autres organismes marins, d'émettre de la lumière par fluorescence. Ce cnidaire utilise deux molécules, l'une (baptisée aequorine) émettant une lumière bleue (395 nanomètres étant l'idéal) qui excite la seconde, la GFP, petite protéine de 238 acides aminés, laquelle réémet une lumière verte (508 nanomètres). Ses résultats sont publiés en 1962 mais la GFP n'éveille pas tout de suite l'intérêt des biologistes.
Dans les années 1980, un Américain, Douglas Prasher, émet une idée originale. Si l'on parvient à installer le gène de la GFP juste après un gène produisant une certaine protéine, celle-ci, lorsqu'elle sera fabriquée, portera une séquence supplémentaire, celle de la GFP. Elle deviendra ainsi visible pour peu qu'on l'éclaire avec une lumière bleue. Voilà un moyen d'étudier la production d'une protéine, dans des cellules en culture voire, pourquoi pas, chez un organisme vivant.

Martin Chalfie, celui qui a découvert le gène de la GFP à un endroit quelconque du génome.
C'est Martin Chalfie qui concrétisera cette brillante idée en 1994 en rendant fluorescentes deux vedettes des laboratoires, la bactérie Escherichia coli et le ver Caenorhabditis elegans (un nématode). L'année suivante, Roger Tsien réussit à mettre au point des variantes de GFP de couleurs différentes, obtenues par mutation de son gène. Le bleu, le cyan et le jaune viennent ainsi compléter le vert naturel de la GFP de la méduse. Une autre protéine naturelle, DsRed, rougeâtre comme son nom l'indique, est ensuite découverte chez un organisme marin, un corail. Grâce à cette palette colorée, les chercheurs peuvent mettre en évidence simultanément plusieurs phénomènes.

Roger Tsien, qui apporta la couleur...
Ces techniques n'ont depuis cessé de se diversifier pour ouvrir de nouvelles possibilités. Des animaux (souris, porcs, chats...) sont ainsi devenus entièrement ou partiellement fluorescents. Ils peuvent alors servir à suivre facilement le devenir ou l'activité de certains types de cellules, neurones, tumeurs, cellules souches...
Ce n'est pas la première fois qu'un prix Nobel vient récompenser non pas une découverte purement scientifique mais une technique. Ernst Ruska, par exemple, a obtenu le Nobel de physique en 1986 pour l'invention du microscope électronique. Mais dans tous les cas, il s'agit, comme ici, d'un moyen largement adopté par la communauté des chercheurs et qui a notablement fait progresser la science.
futura sciences


La Page de Martin Chalfie
La Page du Nobel

Benjamin Stora (France)

Les Guerres sans fin. Un historien, la France et l'Algérie de Benjamin Stora-Stock


Juin 1995. A peine remis d'un quadruple pontage coronarien, Benjamin Stora reçoit sur son répondeur l'étrange message d'un homme récitant des versets du Coran. Le lendemain, l'historien trouve dans sa boîte aux lettres un petit cercueil. Dans les jours qui suivent, les coups de fil anonymes se succèdent. La menace devient plus sérieuse encore quand la France est frappée, à partir du mois de juillet, par une série d'attentats islamistes. La DST conseille aux Stora de partir à l'étranger. Ils choisiront d'abord la Suisse, puis le Vietnam, où ils resteront jusqu'en 1997.


Les années ont passé, mais Stora, aujourd'hui âgé de 57 ans, a gardé de cet exil forcé la conviction qu'"écrire sur l'Algérie, ses rapports avec la France, ensanglantés et passionnés, reste un exercice périlleux". Tel est le fil rouge du bel essai d'ego-histoire qu'il publie aujourd'hui sous le titre Les Guerres sans fin. Un texte qui s'inscrit dans un cycle autobiographique inauguré avec La Dernière Génération d'Octobre (Stock, 2003), où l'ancien militant revenait sur son engagement trotskiste, et poursuivi avec Les Trois Exils (Stock, 2006), dans lequel l'enfant de Constantine convoquait la mémoire familiale pour brosser l'histoire des juifs d'Algérie.

Tout essai d'ego-histoire, c'est la loi du genre, comporte des figures imposées. Benjamin Stora s'en acquitte avec talent, rendant hommage à ses maîtres (à commencer par son directeur de thèse, Charles-Robert Ageron, mort le 3 septembre), saluant les lectures décisives (notamment celle d'Aux origines du FLN, de Mohammed Harbi, paru en 1975) et retraçant pas à pas son parcours de chercheur, de ses premiers travaux sur ce "personnage maudit" du nationalisme algérien que fut Messali Hadj, à ses écrits plus récents sur l'histoire de l'immigration et la mémoire de la guerre d'Algérie.

S'il est emblématique d'une certaine évolution de l'historiographie contemporaine, marquée depuis les années 1980 par la réhabilitation du genre biographique et par un intérêt croissant pour l'histoire de la mémoire, ce parcours est aussi fait des inévitables ruptures et désaffiliations qu'implique pour un jeune militant politique le choix du métier d'historien. Juif pied-noir sans nostalgie pour l'Algérie française, pourfendeur de la colonisation sans indulgence pour le FLN, avocat de "l'oubli nécessaire" face aux zélateurs du devoir de mémoire, Benjamin Stora évoque sa "position singulière" dans "le champ académique français" avec un mélange d'amertume et de fierté. Avec lassitude, aussi, à l'égard de ces "groupes de mémoires" qui, "frappés d'une maladie qui leur ronge le coeur et qui s'appelle mélancolie", ne sont pas prêts à "éteindre cette guerre sans fin". le monde


Lire la Biographie

Paul Krugman (USA)

Le Nobel d'économie attribué à l'Américain Paul Krugman - 2008
Pour "son analyse des schémas commerciaux et de la localisation de l'activité économique"

Paul Robin Krugman, né le 28 février 1953 à Long Island - New York


Editorialiste au New-York Times, spécialiste des classes moyennes, Paul Krugman est un virulent critique de la politique économique de George Bush.
C'est Paul Krugman qui a décroché lundi le prix Nobel d'économie, a annoncé l'Académie royale suédoise des sciences.

L'économiste américain a mis au point une nouvelle théorie intégrant des recherches disparates sur les échanges commerciaux et la géographie économique, a indiqué l'académie dans ses attendus. Le lauréat recevra des mains du roi de Suède le 10 décembre, avec les autres prix Nobel de l'année, une médaille en or, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,03 million d'euros) qui peut être divisé dans chaque catégorie entre trois gagnants.

Editorialiste au New-York Times, spécialiste des classes moyennes, Paul Krugman n'a pas tout à fait le profil de l'économiste traditionnel. Même s'il est détenteur de la prestigieuse médaille John Bates Clark de l'American Economic Association, antichambre du Nobel. Il est en effet plus connu pour ses éditoriaux au vitriol contre la politique économique de George Bush, et pour ses ouvragres de vulgarisation.

Il ne faisait pas partie des favoris des médias pour le Nobel pour une autre raison encore : on sait aussi souvent enclin à récompenser des économistes libéraux. La crise financière qui secoue les économies mondiales, mais aussi les théories économiques classiques, est passée par là. Krugman, est, notamment, réputé avoir anticicipé la précédente grosse crise financière, en 1997

La Page de Paul Krugman - Economie
La Page du Nobel

Marc Levy (France)

Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites, le roman de Marc Levy


Les inconditionnels de Marc Levy, attendaient avec impatience la mise en vente de son dernier roman intitulé « Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites » ! Le pavé de 425 pages renoue avec le style bien particulier du romancier, style qu’il avait mis de côté pour nous faire découvrir un roman autobiographique avec « Les enfants de la Liberté », roman vendu à 480 000 exemplaires ! Retour donc vers le roman fantastique où l’imaginaire prend toute sa place. Un roman sur le même ton que « Et si c’était vrai »…
Marc Levy a habitué ses fidèles lecteurs à éditer un livre par an. C’est donc naturellement que les amoureux du genre, attendent patiemment la parution d’un livre de l’auteur. Après le succès des Enfants de la Liberté, le dernier roman de Marc Levy, paru il y a quelques jours, risque fort de faire un carton. L’écrivain a repris sa plume pour nous replonger dans une histoire fantastique, où paranormal, amour et destin ne font plus qu’un. Le titre du roman « Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites », donne le ton. C’est bien souvent ce genre de pensées qui traversent tout à chacun lors de la perte d’un être cher. Alors, est ce une façon pour Marc Levy de dire aux lecteurs de ne pas oublier d’aimer son prochain, en un mot lui dire de son vivant son amour, ses regrets, ses attentes et espoirs avant qu’il ne soit trop tard ?

Pour la petite histoire, Marc Levy, dans ce dernier roman qui va nous faire sourire, nous émouvoir, met en scène un père et sa fille. Julia, une jeune femme très occupée par son métier d’infographiste est sur le point de se marier quand elle apprend le décès de son père. Le père en question très pris par ses fonctions a été absent de la vie de la jeune femme. La triste nouvelle n’émeut pas particulièrement Julia qui annule la cérémonie du mariage pour assister à l’enterrement de ce père dont elle a de vagues souvenirs. Des souvenirs d’attente surtout. Attente d’un père pratiquement inexistant. Quand elle reçoit quelques jours plus tard une énorme caisse, qu’elle n’est pas sa surprise quand elle découvre à l’intérieur son père aussi vrai que nature sauf que celui-ci est en cire. A l’intérieur se trouve également une télécommande, objet avec lequel, elle a la possibilité de renouer le dialogue avec ce père qui a tant de choses à lui dire…

On devine sans mal une fin émouvante et bouleversante, l’histoire d’amour d’un père pour sa fille, un amour unique, un amour qui ne meurt jamais. italiq expos


Site officiel : marclevy

Yaron Herman (Israel)

Il a été nommé "révélation instrumentale" et a reçu le prix Frank Ténot au festival 2008 des "victoires du Jazz" à la cité de la musique à Paris.


Yaron Herman est né le 12 juillet 1981 à Tel-Aviv. Pas un seul membre de sa famille n'était particulièrement musicien cependant Yaron Herman précise : "Si personne ne joue d'instrument dans ma famille, pour moi il y a "un musicien"dans chacun de nous. Je crois que la musique ne se résume pas dans la pratique physique instrumentale".
Il commence le piano relativement tard : à l'âge de 16 ans, ayant pour professeur le célèbre Opher Brayer..." Je suis allé le voir car je voulais apprendre le piano. Au départ c'était juste une envie d'apprendre à jouer du piano mais pas pour devenir pianiste ! Avec lui j'ai eu comme une révélation. J'ai découvert la force, la méthode, la profondeur et la magie de la musique et en particulier le jazz et l'improvisation."

Très enthousiaste quant à l'enseignement d'Opher Brayer, qui a d'ailleurs été son unique professeur, Yaron Herman explique avec précision la méthode d'enseignement originale de celui-ci : "L'enseignement d'Opher Brayer est unique. Sa méthode était pour moi la façon idéale pour apprendre la musique. Elle est basée dans son aspect technique sur l'utilisation de mathématiques , inspirée des modèles de Schillinger qui étaient ajustés pour être appliqués sur la musique improvisée. Quand j'ai commencé le piano avec lui, je n'ai pas commencé par les gammes, les modes ou le solfège mais par les chiffres. L'apprentissage de la musique dans ce système très complet et organisé , est présente dans une façon de explorations, on apprend à voir et à prévoir toutes les possibilités musicales , qui sont bien sur infinies en vue de l'utilisations de tout le clavier et la dynamique. Par exemple dans une de mes premières leçons il m'avait demandé si je pouvais lui dire combien de mélodies je pouvais jouer en utilisant do ré mi, sans les répéter. C'est un exemple très simple pour montrer ce que je veux dire par "toutes les possibilités". On peut jouer six mélodies. Do ré mi - do mi ré - ré do mi - ré mi do- mi ré do - mi do ré. Imaginez cela avec des patterns de 7 notes et plus."
Yaron Herman explique encore d'autres aspects très particuliers de cet enseignement :"En dehors de tout aspect de la technique musicale. Notre travail était d'ordre philosophique et psychologique. En tant qu'êtres humains, on a tous une histoire, une enfance, des traumatismes plus ou moins importants. Tous ces vécus laissent des traces sur notre personnalité. Souvent on perd notre innocence avec l'âge et un système de blocages et peurs s'installe en nous. Ces blocages sont la plupart du temps ce qui nous empêche de créer. Ce qui nous empêche de nous libérer et faire ce qu'on a envie de faire et de "parler avec notre propre voix". Dans le jazz, l'improvisation nous donne cette chance de "parler avec notre propre voix". Et pour arriver à cela il faut se libérer de toutes peurs et blocages. Pour moi ce travail était très important , et a fait le lien entre ma vie et la musique.C'est dommage que ce genre de discours est si souvent négligé par les institutions. Le résultat est que l'on voit beaucoup de musiciens qui jouent bien mais qui nous disent rien car ils ne se sont jamais posés les bonnes questions....mais cela n'est jamais trop tard !"
Il est vrai que cette méthode semble très efficace puisque Yaron Herman a compris seulement six mois plus tard qu'il avait toutes les qualités pour devenir pianiste professionnel :"J'ai réalisé que je voulais jouer tout le temps et les autres choses me paraissaient fades et inutiles comparées à la musique. J'étais au lycée à ce moment là et mes profs n'étaient pas contents .J'écoutais mon discman en cours et je me fichais un peu de l'école. Finalement j'ai réussi à trouver un arrangement avec mon lycée (qui avait un des deux meilleurs départements de musique en Israël) : ils m'ont autorisé à ne pas aller en cours et à ne venir qu'aux examens. Il faut dire aussi que pendent ce temps je faisais des études de philosophie à l'université de Tel Aviv."
A 17 ans seulement, Yaron Herman gagne le prestigieux prix Rimon dans la catégorie " Jeune talent ". Il s'agit là d'un cas unique dans l'histoire de la musique et du piano, d'une révélation et d'une fulgurance des plus étonnantes, certainement dû aussi à la précocité, et l'intelligence d'un enfant surdoué...."Le prix Rimon est un prix qui est organisé par la plus grande école de jazz en Israël. Je l'ai gagné avec mes camarades de lycée. Cela ne m'a pas beaucoup apporté sauf...le fait de l'avoir gagné et le fait que les gens ont commencé à parler de moi !"

Yaron Herman donne des concerts dans les plus prestigieuses salles de concert en Israël (Musée de Tel-Aviv, The Tel-Aviv Cinematek, The Camelot, Givataim Théêtre, Einav Center). A 19 ans, il part à Boston, où il compte bien fréquenter la Berklee College School of Music. Le jeune homme avide de connaissances et de découvertes n'y trouve pas la matière et l'inspiration, dans un système fondé sur la compétition au détriment de l'épanouissement individuel. Il décide de rentrer à Tel-Aviv deux mois après, et fait une brève halte à Paris lors de son voyage retour. Il rencontre, le soir même, quelques musiciens lors d'une Jam-session, et se retrouve immédiatement engagé le lendemain. Il ne quittera plus Paris dès lors. C'est une période de rencontres, d'échanges musicaux, et Yaron Herman commence à se faire un nom dans le milieu musical parisien..."Je pense que la France occupe une position centrale dans le monde culturel . La France a toujours défendu des valeurs humanistes et artistiques, et il y a en France un respect relativement élevé des artistes par rapport à d'autres pays. Les artistes reçoivent rarement le respect qu'ils méritent , même en France ce n'est pas toujours évident, mais comparé aux États-Unis par exemple, l'ouverture de la société française aux arts est très importante."

Yaron Herman étonne par sa précocité, son talent, sa fougue, et devient vite le pianiste dont tout le monde parle avec admiration et stupéfaction. Il reçoit le Trophée " Nouveaux talents " du Sunside, à l'unanimité du Jury. A l'âge de 21 ans, il enregistre pour le Label Sketch son premier disque " Takes 2 to know 1 " aux côtés du batteur Sylvain Ghio, son compère et ami de toujours. En Juin 2005, Yaron Herman a remporté les deux prix du Concours de la Défense, en soliste et avec le groupe Newtopia.
Après un travail de plusieurs semaines en résidence au Château de la Borie, moment unique à la réflexion et à la concentration, Yaron Herman vient de réaliser son premier album Solo sur le tout nouveau Label Laborie Jazz, où il présente son concept des " Thèmes et Variations "...."Mon séjour au château de la Borie a pu avoir lieu grâce à ma rencontre avec les gens du label laborie et le centre culturel de rencontre. J'ai joué en duo avec Sylvain Ghio un concert qui s'est très bien passé, et en discutant avec les gens de là-bas j'ai trouvé qu'on partageaient les mêmes idées sur la préparation des projets. Par la suite, laborie a créé leur label de jazz et classique(distribué par Naïve), et je voulais enregistrer en solo. Donc mon séjour au château avait pour but de préparer mon album. J'ai travaillé la plupart du temps seul, mais j'avais de temps en temps des amis qui venaient me rendre visite , mon professeur d'Israël et Jacky Terasson par exemple."

Le site de Yaron Herman

Jacques Attali (France)

La nouvelle pièce de Jacques Attali au théâtre en septembre

Publiée chez Fayard, « Du cristal à la fumée », la nouvelle pièce de Jacques Attali sera sur les planches du Théâtre du Rond-Point dès le 16 septembre.


Neuf ans après « Les portes du ciel », Jacques Attali revient au théâtre avec « Du cristal à la fumée ». Fayard publie le texte intégral dès le 10 septembre. La pièce sera à l'affiche du Théâtre du Rond-Point à Paris du 16 au 28 septembre.

Mise en scène par le nouveau directeur du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Daniel Mesguish (Compagnie Miroir et Métaphore), la pièce rassemble onze comédiens autour d'une table, parmi lesquels Féodor Atkine et Bernard-Pierre Donnadieu. Elle retrace une réunion officielle des dignitaires du régime nazi (Goering, Himmler, Goebbels...) immédiatement après la « Nuit de cristal ». Cette réunion, véridique, du 12 novembre 1938, précise la stratégie de spoliation et d'extermination des Juifs d'Allemagne, première étape vers les fumées des camps de concentration.

Le texte, technique comme la rédaction d'un décret, froid comme une mort clinique annoncée et terriblement cynique, est aussi un portrait de ces dirigeants. Leurs réactions, leurs ressentiments, leur antisémtisme se mêlent à une guerre de pouvoir interne qui rend les dialogues particulièrement cruels.


Attali s'est fondé sur des documents d'archives récemment retrouvés en Russie. « Il existe un compte-rendu mot pour mot de 40% de cette réunion car deux sténographes étaient présents. » Il s'est aussi appuyé sur les Mémoires de Goebbels, les comptes-rendus des procès de Nuremberg et les travaux des historiens de la compagnie d'assurance Allianz. Cette dernière est au cœur de l'acte II et des problèmes que rencontre le régime Nazi dans l'équilibre mondial.
livreshebdo

Le site de Jacques Attali

Stanley Fisher (Israel)

Il est devenu gouverneur de la banque d'Israël le 1er mai 2005

Stanley Fisher a exercé les fonctions de Premier Directeur général adjoint du Fonds monétaire international de septembre 1994 à août 2001, et de Conseiller spécial du Directeur général du 1er septembre 2001 au 31 janvier 2002.

Avant de prendre ses fonctions au FMI, M. Fischer était Directeur du Département d'économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il occupait la chaire Killian. De janvier 1988 à août 1990, il a été Vice-Président, Économie du développement, et Économiste en chef de la Banque mondiale.

M. Fischer est né en Zambie en 1943. Il fait des études à la London School of Economics (licence et maîtrise) de 1962 à 1966 et au MIT, où il obtient un doctorat en économie en 1969. Professeur assistant d'économie à l'université de Chicago jusqu'à 1973, il revient au MIT en qualité de professeur associé au Département d'économie avant de se voir confier une chaire d'économie en 1977. Il enseigne aussi à l'Université hébraïque de Jérusalem et à l'Institut Hoover de l'université de Stanford.
imf